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Guadeloupe : Mon sauvage ou...



Photo noir et blanc. Femme en débardeur jouant du tambour sous des palmiers sur une place de Guadeloupe
Mon sauvage


J'ai longtemps eu peur de « mon » sauvage l'associant à un côté bestial, incontrôlable aux bas instincts. Il devait venir taper à la porte de mes refoulements.


La peur vient souvent nous parler de l'inconnu et prend sa place dans l'idée qu'on se fait des choses.


partir en Guadeloupe

Ai-je eu peur à l'idée de partir en Guadeloupe ? Non, c'était une évidence. Alors pourquoi cette association ? La Guadeloupe n'a pas révélé mon sauvage mais elle m'a permis de le vivre totalement et surtout de capter, sans même chercher, tout ce qui me traversait, et circulait en moi. Comme je l'ai mentionné dans l'article précédent Guadeloupe : rencontre avec les éléments, la rencontre avec la terre de Guadeloupe a ouvert une attention particulière sur mon fonctionnement intérieur et mon interaction avec l'extérieur. Cette aventure m'a mise face à tout ce que je suis et vis sur ma propre terre... Elle s'est posée comme un amplificateur de l'observation que je peux avoir habituellement et régulièrement sur moi.



Photo de la Soufrière, volcan de Guadeloupe. Au premier plan, une forêt dense. Le ciel est nuageux, laissant le ciel bleu apparaître.
La Soufrière - Guadeloupe

Je suis une femme sauvage

Je suis une femme sauvage... Je sais. En lisant cela, certains m'imagineront déjà à moitié nue dans une forêt, rejetant tout système civilisé. Certains me penseront peut-être même perdue voire folle. Et encore, d'autres chanceuse... Ah le poids des mots...

Je suis une femme civilisée sauvage... c'est ce que je vous partage dans ces quelques lignes. Et c'est dans le cadre de ce voyage en Guadeloupe pour La Retraite Féminin sauvage : voyage en terre intérieure que je me dévoile à nouveau.



 


Pour moi, la caractéristique de la femme sauvage est la liberté. Quand je parle de liberté, je fais référence à la définition suivante : Possibilité, pouvoir d'agir sans contrainte ; autonomie (Liberté de décision, d'action)



Cette liberté, je ne peux la vivre qu'à l'intérieur du cadre que j'ai défini selon mes valeurs et mes croyances. Ce cadre, je le porte en moi, partout où je suis, il est. Je ne perds pas de vue que mon cadre fait partie d'un cadre plus grand qui est lui-même dans un cadre plus grand encore etc.... Néanmoins, je sais que c'est en restant au plus près de mon cadre que j'ouvre la porte à ma propre liberté d'être.


Une femme en premier plan sous une tonnelle, les yeux fermés, la tête penchée en arrière, cheveux longs. Elle se peint le corps avec sa main droite. En arrière plan, végétation tropicale.
Peinture naturelle

Cette liberté s'est construite au fil du temps, d'expérience en expérience en acceptant à chaque instant d'aller pleinement dans l'expérimentation, de me laisser vivre chaque émotion, de me laisser explorer chaque extrême pour que mon système aille chercher et exploite cette ressource puissante qu'est le libre arbitre. Pour cela, j'ai aussi emprunté ce chemin qui mène à se rencontrer, à libérer les entraves de schémas répétitifs et j'ai surtout accepté de vivre, de vivre enfin vraiment.


Etre libre, c'est aussi pouvoir se vivre dans l'instant. C'est sortir de la peur alimentée par l'idée que nous nous faisons des choses. Je me souviens de ce jour de surprise lors de la retraite, au programme Aqua rando. La veille, à l'annonce de cette activité, j'ai senti et entendu les peurs de chacune et j'ai regardé en moi. Pas de peur particulière. Le lendemain, avant d'entrer dans la forêt menant à la rivière, j'ai senti un léger inconfort dans ma poitrine. Je l'ai accueilli et je me suis dit : « Entre sereinement dans cet inconnu, non pas parce que tu es capable de le faire mais parce que tu es à même de poser et respecter ta limite. » Ma sécurité et mon assurance partent de là. En entrant dans ce bain de forêt en silence, j'entrais dans cette confiance de moi à moi, pas à pas. L'adulte que je suis a posé le cadre et permis à l'enfant que je suis également de vivre toutes les propositions faites par nos accompagnateurs Pascal Proust et Sébastien Choulet. Avec joie et enthousiasme, j'ai laissé s'exprimer mon goût des sensations fortes, symbole de ma propre intensité.


se retrouver de l'autre côté du voile... !

Je remercie tout particulièrement Pascal de m'avoir proposé de plonger et de passer sous la cascade. Quel moment ! Voilà où m'emmène cette part sauvage que je porte... à vivre des expériences extraordinaires. Quelle sensation de se retrouver de l'autre côté du voile... ! Expérience dans la matière car physique associée au subtil... la vie, ma vie.




Pas de questions... juste aller en confiance... sortir du champs de réflexion l'exception qui devient dans la peur l'habituel, la fatalité.


Mon sauvage donne la place à mon instinct, cette part qui sait de façon innée, sans avoir appris comment agir. Il est d'autant plus fort qu'il est le même pour les individus d'une même espèce. C'est ce qu'à révéler cette retraite. En effet, cette expérience collective dont l'intention était la même pour chacune de nous : vivre son sauvage, a soufflé sur cet instinct commun et dans cette reconnaissance a permis à chacune de se dépasser, de s'écouter en toute sécurité.




l'alchimie


L'être incarné que je suis est l'alchimie de tout cela : le raisonnement de l'être mental et de l'adulte, la joie et l'enthousiasme de l'enfant, l'instinct de l'animal, la créativité de l'être libre...

Trop souvent, nous nous posons dans le choix comme opposition : adulte ou enfant, civilisé ou sauvage... et si nous envisagions le « ou » comme un « et » nous sortirions du sentiment de perte et de manque... nous sortirions de la peur.


De cette alchimie est née la foi dans mon intuition. Ceci me permet d'être dans une connaissance immédiate des choses sans un passage obligé par le raisonnement. Certes, rien n'explique et ne valide les intuitions excepté l'expérience vécue avec justesse. Seul avec soi dans cette validation.


 

Ma tranquillité vient du fait de savoir que je suis tout cela. Et je suis aussi cette part « bestiale » qui me faisait si peur.

Ma tranquillité vient du fait que j'ai pris conscience que celle que je suis aujourd'hui est un choix, un choix de chaque instant. Pourquoi ? Eh bien, parce que je pourrais aussi être n'importe quelle autre de ces parts, notamment la bestiale. Et que si je décide de ne pas l'être, aujourd'hui, ce n'est pas parce qu'elle me fait peur ou parce qu'elle n'est pas convenable... c'est parce que ça n'a pas de sens pour moi de l'exprimer. Par contre, savoir qu'elle existe et que j'y ai accès crée en moi une autonomie indispensable à ma sécurité et donc à ma liberté.


une femme sauvage civilisée

Je suis pleinement une femme sauvage civilisée... à ma place dans cette incarnation, dans cet espace et ce temps, avec les cadres posés et imposés.

Et moi, en femme libre, j'erre sans but. Ce que je fais, c'est parce que j'aime. Ce dont je me nourris, la beauté de l'expérience et de ce qu'elle crée.



Sur les hauteurs d'un mont varois, un femme assise au bord de la falaise, une capuche sur la tête, regarde le soleil se lever. Comme déposé sur lui des nuages gris bleus.
Lever de soleil


Pourquoi avoir associé la Guadeloupe à « mon » sauvage ? Non pas parce qu'elle m'a révélé mon sauvage mais certainement parce qu'elle m'a montré combien je suis libre.

Oh oui... cette aventure, dans toutes les expériences et les rencontres qu'elle a proposées, m'a révélé une chose... je ne me mens pas.

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